- YAMA -
Les « yama » en sanskrit, traduit comme étant des principes relationnels, ou disciplines relationnelles. Ils sont à prendre comme étant une aide dans la recherche d’un mieux être et non comme un dogme à respecter. Ils comportent des efforts conscients à mettre en place dans son quotidien par une prise de conscience graduelle. Ils sont au nombres de cinq.
Pour ceux qui ont du temps et l’envie d’aller plus loin, il est bon de réfléchir à cette approche et de chercher des situations personnelles qui amènent à illustrer ces 5 yamas. Le yoga étant avant tout une approche basée sur l’expérience. Ce texte nous invite à en faire une philosophie pratique inscrite dans notre quotidien. Voici les différents "yama" énoncés dans les yoga sutra du II35 au II40 :
La non violence (Ahimsa) s’inscrit dans une démarche de respect des êtres et des choses. Cela se situe à tous les niveaux tant physiques que psychologique. C’est par exemple s’opposer à la violence physique, à l’agression verbale et peut selon chacun prendre des formes différentes. Présentée en premier, elle fonde la démarche du yoga.
La démarche de Gandhi en est un bel exemple.
La véracité (Satya), le respect de la vérité, la sincérité, l’authenticité. « Transmettre à la personne qui convient, de la façon la plus juste et au moment opportun, la vérité qui sans blesser est bonne, utile et favorable à l’évolution harmonieuse de la relation.
L’honnêteté (Asteya) est le respect de la propriété des autres. C’est la capacité à nous satisfaire de ce qui nous revient justement. Il y a alors absence de convoitise. Cela peut être complexe aujourd’hui où la tentation est parfois prégnante et ou les réseaux sociaux nous offrent une multitude de « vies » à envier.
La tempérance (Bramacarya) ou dans certain texte la chasteté est une recherche de contrôle de soi pour diriger notre attention vers une réalisation supérieure. Cette modération est une discipline dont les implications sont différentes selons l’âge, la situation sociale.
La non convoitise (Aparigraha) ou sobriété s’inscrit dans une simplicité de vie par l’absence d’avidité. C’est la démarche de Pierre Rabhi autour de la sobriété heureuse. Cela nous amène à prendre conscience des biens superflus ou nécessaires autour de nous. Implicitement la non convoitise nous permet d’être plus disponible à la recherche intérieure, car moins préoccupés par ce qui nous entoure ou la peur de manquer, nous avons le loisir « d’Etre ».
Ces cinqs yamas ne sont pas forcément à prendre dans un ordre chronologique, mais doivent s’adapter en fonction d’un contexte et d’une situation. Même si implicitement la non violence « ahimsa » reste le plus élevé.
Anaïs