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Le mental, et le yoga.

Le yoga, est une approche qui unifie le corps, le souffle et l’esprit. Mais alors qu’est ce que l’esprit ? Et comment le yoga influence t’il l’esprit ? Pour comprendre cela attardons nous sur un des aspects dans la pratique du yoga qui est cette notion d’observation, d’attention. Etre attentifs à son corps, à son souffle, au nombre de répétition, être à l’écoute des ressentis, de la voix du professeur, des pensées etc, sont autant de supports pour aiguiser notre observation et notre attention. Cette invitation que nous propose le yoga est de la pérenniser en dehors du tapis, de le laisser s’infiltrer dans notre vie, pour être le témoin de notre corps, de notre souffle mais surtout de notre mental. Comment alors le mental est il abordé. Il faut pour cela s’appuyer à nouveau sur des textes fondateurs du yoga et notamment les « yoga sutra de Patanjali » que je vous ai déjà présenté précédemment. Dans cet ouvrage, Patanjali n’utilise pas moins d’une dizaine de termes différents en sanskrit pour définir le mental, il nous propose et nous incite à observer le mental pour mieux le comprendre.            Le mental est comme un lac dont la surface est agité par des vagues de pensées, que l’on nomme "vrtti" en sanskrit (les "vrtti" sont aux nombres de 5). Afin de voir le Soi (le "purusha" en sanskrit) qui se trouve en profondeur, on doit d'abord apprendre à calmer ces vagues et devenir le maître de son mental plutôt que son esclave. De ces "vrtti", naissent des "samskara", que l’on traduit par habitudes. Elles peuvent être sources de souffrance ou de non souffrance. Ces habitudes régissent notre quotidien, se lever, prendre un petit déjeuner, se brosser les dents, tout cela constitue des actions/habitudes irréfléchis qui sont nécessaire. Mais certaines habitudes peuvent à l’inverse être néfaste et créer sur du long terme des souffrances.  En ce sens la bhagavad gitta nous éclaire un peu plus encore sur cet approche du mental au verset 6.6 « De celui qui l’a maîtrisé, le mental est le meilleur ami ; mais pour qui a échoué dans l’entreprise, il devient le pire ennemi.          Le yoga nous propose alors de changer ce qui est possible de changer. Ainsi Desikachar affirme que « le mental change en fonction de ce qui le nourrit ». Principe fondamental sur lequel se basent les techniques du yoga. Le mental va se colorer différemment selon ce sur quoi il se pose, comme un caméléon. Et, en plus, nous avons le choix de la nourriture que nous allons lui donner. Regarder des films violents, de manière régulière va teinter notre mental de cette violence, et va l’augmenter en nous. La méditation est un excellent moyen d’élever notre mental. Les yoga sûtra ne parlent que de ça dans le troisième chapitre. C’est ce que dit aussi le sûtra I 39 : nous avons la possibilité de pacifier le mental, de le modeler en l’orientant sur un support qui nous convient. Un support qui nous élève, qui nous grandit. Desikachar nous dit : « Choisissons pour notre méditation quelque chose d’élevé, à la beauté éternelle ».          Alors au quotidien, prenez le temps, d’observer les chemins que prennnent votre mental, de déjouer les habitudes dans lesquels il peut parfois vous emporter et parsemer votre intérieur de support qui vous élève. A ce sujet, j’ai devant mon évier, une magnifique photo d’un homme immergé dans le gange, qui inspire au recueillement, et vous en conviendrez de ce fait de l’amour que je porte à faire la vaisselle.

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