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Le yoga et L'image


Quel image est véhiculé aujourd'hui ?

Le yoga est il seulement ce que l'on perçoit de ces belles filles en posture parfaites ?

Le yoga est il seulement destiné au culte du corps ?

Je me pose réelement la question de l'impact de ces images dans la pratique du yoga.

Vouloir une posture parfaite, un corps photogénique, se montrer faire du yoga.

Il m'importe de transmettre que le yoga mêne , vers l'unité, mais tend à une prise de conscience tourné vers l'intérieur.

Quel doux paradigme.

En voici un belle exemple de cette article tiré de l'express :

Dans un monde dominé par l'esprit, le yoga fait partout de plus en plus d'adeptes. Des fidèles en quête de reconnexion avec leur corps et ses sensations.

Certain(e)s portent des tenues de yoga griffées de la tête au pied. D'autres affichent leur dernière posture, ou asana, sur les réseaux sociaux. Même les musées s'y sont mis, comme le Moma, à New York, dont les visiteurs se sont vu proposer des séances dispensées par un professeur sponsorisé par une marque de sport. Quand les adeptes ne se retrouvent pas à Times Square ou Central Park pour un cours en plein air. A Londres, ce sont les cadres de la City qui viennent transpirer dans les galeries commerciales reliant les tours des grandes banques où ils travaillent.

Derrière cette réalité tirée par d'évidentes ficelles marketing et commerciales se cache un phénomène de société mondialisé à la progression exponentielle. Rien qu'en France, le yoga rassemblerait près de 2 millions de pratiquants, une donnée en constante augmentation. Et les professionnels confirment : "Nous avons débuté avec 30 cours de yoga par semaine, nous en proposons maintenant 300", se réjouit Véronique Maillet-Huurneman, ex-financière, fondatrice en 2008 du centre Qee, dans le IXe arrondissement de Paris, qui compte désormais trois établissements de plus dans la capitale. Isabelle Morin-Larbey, présidente de la Fédération nationale des enseignants de yoga (FNEY), raconte que dans son petit village du Gard, 90 personnes suivent aujourd'hui son cours contre 15 il y a vingt-cinq ans.

La recherche d'un bien-être intérieur

Que viennent donc chercher ces adeptes, hommes comme femmes, jeunes comme vieux, urbains comme campagnards? Car le yoga a ceci de particulier qu'il est accessible à tous, ne requérant que peu de matériel - un simple tapis posé au sol - et de prérequis - avoir un corps et un souffle. La réponse est à chercher au-delà des bienfaits physiques qui pourraient le comparer à n'importe quelle autre discipline sportive.

"Par le travail sur les postures et la respiration, j'ai appris à écouter mon corps et à me ménager, raconte Tamara, qui pratique le yoga depuis une dizaine d'années. Cette pratique m'a encouragée à avoir la même attitude dans la vie." Car loin d'être une simple proposition fitness, le yoga est une philosophie à part entière. Dans l'un des textes fondateurs, le Yoga-sûtra, il est défini comme la cessation des fluctuations de l'esprit. Plus de deux mille ans après, cette quête apparaît comme le Graal absolu dans un monde occidental gangrené par l'angoisse du lendemain, le burn-out professionnel et la dépression. "Quand quelque chose nous préoccupe, cette rumination capte toute notre attention, note le psychiatre Christophe André, auteur de Trois Minutes à méditer (éd. Broché). A la différence de la course à pied, par exemple, qui s'apparente plutôt à une évasion, le yoga ramène l'esprit dans l'instant présent. Lorsqu'on se concentre sur son souffle et l'accomplissement d'une posture, le cerveau cesse de ressasser, de faire des projections négatives et se reconnecte au réel."

Fédérer et diminuer le stress

Une approche en profondeur qui séduit le monde des entreprises qui voient là le moyen d'augmenter leurs performances. L'ambiance des cours, où le professeur cultive un esprit de bienveillance et s'adapte au niveau de chacun, constitue "un environnement idéal pour le team building, assure Eric Neumand, créateur d'Akayogi, qui organise des cours collectifs pour de grands groupes comme Sanofi, Vivendi et Danone. Nos participants affirment que leur rapport aux autres a changé grâce à ces séances hebdomadaires. Ils notent aussi une amélioration de leur concentration à leur poste de travail juste après le cours et une nette diminution du stress."

Preuve scientifique à l'appui : "Dans une respiration normale, les poumons échangent 500 cm3 d'oxygène contre 4000 à 6000 cm3 pendant une séance, affirme Eric Neumand. Or, plus le sang absorbe d'oxygène, plus le taux de cortisol, l'hormone du stress, baisse." D'autres études montrent que "lorsqu'on se concentre sur le fonctionnement du corps et la respiration, le système parasympathique est activé ce qui entraîne le ralentissement du rythme cardiaque et du même coup un effet pacificateur", complète Christophe André

Des fins thérapeutiques

Au-delà, le yoga, par sa double dimension corporelle et méditative, combine peut-être ce qui manque à l'approche occidentale du bien-être, essentiellement centrée sur le mental et la parole. "Quand on a passé des années sur le divan d'un psy à tout décortiquer, analyser et comprendre, un retour au corps et à ses sensations peut se révéler utile", remarque Anne-Laure Gannac, journaliste spécialisée en psychologie et professeur de yoga. Tellement utile que la discipline est aujourd'hui exploitée, y compris à l'hôpital, à des fins thérapeutiques. A l'origine de cette initiative, le docteur Lionel Coudron est aussi l'auteur de nombreux ouvrages sur la yoga-thérapie, dont le dernier, Yoga-thérapie. Soigner l'attaque de panique et l'anxiété (éd. Odile Jacob) propose d'aider à vaincre ses angoisses. Si les émotions ont un impact sur le corps, à l'inverse, "on sait aujourd'hui que le corps a un impact sur nos émotions et même notre pensée, signale Lionel Coudron. La colère provoque par exemple une crispation des mâchoires et des épaules que l'on peut détendre grâce au souffle et à quelques asanas bien choisis".

S'il arrive que des patients passent de la psychanalyse au yoga, certains font le chemin dans l'autre sens. "Je conseille parfois à un élève d'aller consulter quand une posture provoque chez lui une crise de larmes ou un blocage important, témoigne Isabelle Morin-Larbey. Il peut alors découvrir un événement lié à sa naissance ou prendre conscience de certains aspects traumatisants ou inhibants de son éducation." Alors divan ou tapis?

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